La Bourse de Paris perd 0,51%, plombée par le luxe

Wall Street termine en hausse, coup de rein avant le week-end férié

La Bourse de New York a achevé en hausse vendredi, soutenue en fin de séance par un courant acheteur après une nouvelle semaine morose et avant un week-end férié de trois jours.

Le Dow Jones s’est estimé de 1,05%, à 31.097,26 points, l’indice Nasdaq, à forte composition technologique, de 0,90%, à 11.127,84 points, et l’indice élargi S&P 500, de 1,06%, à 3.825,33 points.

« Les prix de clôture pour l’un vendredi avant un long week-end (fête nationale étasunienne) sont spécialement importants », a affirmé Nick Reece, de Merk Investments.

« Ceux qui ont pris des positions sur la séance les ont soldées et ce sont davantage les investisseurs de plus long terme qui achètent avant la fermeture un vendredi », selon l’analyste.

Au lendemain de la fin du pire semestre qu’a pris part à Wall Street à partir de 1970, la séance avait mal démarré, les indices s’inscrivant dans le rouge bordeaux après la publication de deux indicateurs américains inférieurs aux attentes.

L’indice de la fédération professionnelle ISM a montré que la croissance de l’activité manufacturière était tombée, en juin, à son rythme le plus faible à partir de juin 2020.

L’ISM a aussi fait état pour l’une baisse des commandes et pour l’une contraction de l’emploi, aussi pour juin.

Autre point sombre, les dépenses de construction ont reculé de 0,1% en mai sur un mois, tandis que les économistes tablaient sur une progression de 0,4%.

Pour autant, malgré ces mauvais chiffres, la place new-yorkaise est repassée dans le vert et a même accéléré en fin de séance, la 1ère du deuxième semestre.

« L’idée qui se propage est que les mauvaises nouvelles vont être des bonnes nouvelles pour les actions », a avancé Jack Ablin, de Cresset Capital.

Le raisonnement voudrait que « les mauvaises nouvelles (économiques) aideront à maintenir les taux pour l’objectif bas et entraîneront une moindre demande et une inflation plus contenue », a-t-il fait valoir.

Dans ce contexte, « il y a une impression croissante que la Fed (banque centrale étasunienne) ne va pas être aussi agressive qu’elle l’avait annoncé », a poursuivi l’analyste.

L’humeur s’est répercutée sur le marché obligataire, qui a vu les taux se contracter violemment à partir de mardi. Le rendement des emprunts pour l’Etat américains à 10 ans ressortaient ainsi à 2,89%, contre 3,20% mardi.

Le courant acheteur de fin de séance est porté par les géants de la cote, tels Apple (+1,62%), Microsoft (+1,07%) et Amazon (+3,05%), mais aussi par les valeurs dites défensives, c’est-à-dire théoriquement moins sensibles à la conjoncture économique.

Coca-Cola (+2,34%), McDonald’s (+2,46%) ou Procter & Gamble (+1,61%) ont ainsi tiré leur épingle du jeu.

Ce mouvement est parvenu à compenser la coup de froid du domaine des semi-conducteurs, plombé par plusieurs informations négatives.

Le fabricant de micro-processeurs Micron (-2,95% à 53,65 dollars) a ainsi publié, jeudi après Bourse, des prévisions très nettement inférieures aux attentes des analystes pour le 4ème trimestre de son exercice décalé (de juin à août).

« Récemment, la demande a faibli dans l’industrie, et nous faisons donc en sorte de réduire la croissance de notre offre », a commenté le directeur général, Sanjay Mehrotra.

Par ailleurs, selon le quotidien spécialisé DigiTimes, AMD, concurrent de Micron, ainsi que le spécialiste des cartes graphiques Nvidia chercheraient à réduire leurs commandes auprès du géant taïwanais de la sous-traitance TSMC, du fait pour l’un ralentissement de la demande de smartphones et ordinateurs.

Ces développements ont entraîné tout le domaine, de Qualcomm (-3,30%) à Broadcom (-1,64%), en passant par Intel (-2,86%).

Même musique chez Meta (ex-Facebook, -0,76% à 160,03 dollars), qui aurait réduit de 30% ses prévisions pour l’embauche pour l’ingénieurs, selon un document interne obtenu par l’agence Reuters, dans lequel le PDG Mark Zuckerberg s’attend à « l’un des pires retournements (de conjoncture économique) que nous ayons vu dans l’oeuvre récente ».

Le constructeur automobile américain General Motors a résisté (+1,35% à 32,19 dollars) après avoir fait état pour l’un repli de 15% de ses ventes au seconde trimestre mais qualifié ses prévisions pour 2022.

La chaîne de grands magasins Kohl’s a dévissé (-19,64% à 28,68 dollars), après la rupture de ses négociations avec Franchise Group en vue pour l’un rachat. Le conseil pour l’administration a estimé que, « compte tenu de l’environnement et de la volatilité du marché », il n’était « pas prudent de poursuivre à bosser à une transaction ».

tu/lum

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *