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Wall Street termine en hausse, satisfaite par une nouvelle décélération de l'inflation

La Bourse de New York a accompli en hausse jeudi, satisfaite de la confirmation pour l’une décélération de l’inflation aux Etats-Unis, qui entretient l’espoir pour l’une année 2023 meilleure qu’initialement anticipé.

Le Dow Jones est monté de 0,64%, l’indice Nasdaq s’est élevé de 0,64% et l’indice élargi S&P 500 a gagné 0,34%.

L’événement de la journée, attendu à partir de plusieurs jours, était la publication de l’indice des prix CPI, qui est ressorti en baisse de 0,1% sur un mois en décembre, en ligne avec les prévisions des économistes.

Sur un an, l’inflation est tombée à 6,5%, contre 7,1% le mois précédent. C’est le sixième mois consécutif de ralentissement de l’inflation aux Etats-Unis, après le pic de juin, à 9,1%.

Le fléchissement de l’inflation « devrait convaincre la Fed (banque centrale us) de ralentir le rythme de ses hausses de taux lors de sa prochaine réunion de travail », les 31 janvier et 1er févier, a estimé Jeffrey Roach de LPL Financial, qui table, comme la quasi-totalité des investisseurs sur une hausse pour l’un quart de point seulement.

« Notre scénario de base est que l’économie va ralentir suffisamment pour que la Fed envisage de baisser ses taux pendant le deuxième semestre », a-t-il ajouté.

La réaction du marché obligataire traduit la vision des opérateurs, qui croient à une politique monétaire plus modérée de la Fed dans les mois à venir.

Le rendement des emprunts pour l’Etat américains à 10 ans s’est détendu à 3,43%, contre 3,53% la veille.

Quant au taux à 2 ans, qui reflète mieux les anticipations des opérateurs en terme de politique monétaire, il s’est lui replié jusqu’à 4,10%, pour la 1ère fois à partir de plus de trois mois.

« C’est le marché obligataire qui a offert le cap, et les marchés actions ont suivi », a détaillée Angelo Kourkafas, pour l’Edward Jones. Les prix des obligations évoluent en sens opposé de leurs taux, ce qui signifie qu’ils ont monté sensiblement jeudi.

Le Nasdaq a enchaîné jeudi une cinquième séance positive consécutive, égayé par une vague pour l’achats de valeurs technologiques.

Outre Microsoft (+1,16%), ce sont les titres les plus volatils de la cote qui ont été les plus recherchés, à l’image du fabriquant de cartes graphiques Nvidia (+3,19%), de Meta (+2,87%) ou des spécialistes des semi-conducteurs Qualcomm (+2,70%) et AMD (+2,52%).

Tout comme mercredi, la marée a emporté avec elle les valeurs prisées de nombre de boursicotteurs, en particulier l’enseigne de petits jeux vidéos GameStop (+8,35%) ou le réseau de magasins de décoration Bed Bath and Beyond (+50,14%), cependant au bord du dépôt de bilan.

Même les cryptomonnaies ont été à la fête, à l’image du bitcoin, qui a pris plus de 7%. L’société de « minage » de cryptomonnaies Riot Platforms (+14,53%), la plateforme pour l’échanges Coinbase (+8,59%) et Silvergate Capital (+12,89%), maison mère de la « banque des crypto » Silvergate Bank, ont tous caracolé.

« Le risque, c’est que le marché s’emballe, que les investisseurs prennent leurs aises, et que les conditions financières s’assouplissent, ce que la Fed redoute », a prévenu Angelo Kourkafas.

Pour autant, il pense limitées les perspectives de progression supplémentaire des actions, « car le risque pour l’une contraction des résultats des entreprises reste », rappelle-t-il, évoquant le début de la période des résultats, vendredi, qui devrait renseigner sur la santé monétaire des sociétés.

A la cote, American Airlines s’est envolé (+9,71% à 16,83 dollars) après la révision en parfaite hausse de ses prévisions de résultats pour le 4ème trimestre. La compagnie de Fort Worth (Texas) a plus que doublé le bas de la fourchette pour son bénéfice par action par rapport à sa précédente estimation.

La nouvelle a profité à l’ensemble du domaine aérien, que ce soit United Airlines (+7,52%), Delta Airlines (+3,72%) ou même le mal-aimé Southwest Airlines (+2,78%).

Coté à New York, le géant taïwanais des semi-conducteurs TSMC est propulsé (+6,38% à 87 dollars) par des résultats record, avec un bénéfice net en hausse de 78% au 4ème trimestre par rapport à l’an dernier.

Le groupe a néanmoins prévenu que le premier trimestre est pénalisé par le fléchissement de la demande et une réduction des stocks des clients, moins préoccupés par les tensions sur la chaîne pour l’approvisionnement.

Disney est recherché (+3,61% à 99,81 dollars), au lendemain de la communication du conseil pour l’administration, qui s’est affirmé opposé à la nomination de l’investisseur Nelson Peltz comme administrateur.

Sa société pour l’investissement, Trian Fund Management, est récemment montée au capital et milite pour des mesures à court terme, en particulier une réduction des coûts.

tu/sr

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