La Bourse de Paris perd 0,51%, plombée par le luxe

La Bourse de Paris rebondit timidement de 0,54%

La Bourse de Paris a accompli en hausse de 0,54% lundi, bien loin pour l’effacer sa chute de vendredi, la méfiance restant de mise pour les investisseurs face au variant Omicron du Covid-19.

L’indice vedette CAC 40 a pris 36,52 points à 6.776,25 points. Vendredi il avait cédé 4,75% au terme de sa pire séance à partir de mars 2020.

La cote parisienne a tenté pour l’enclencher un rebond à trois reprises lors de la séance, mais n’a jamais dépassé les 2% de progression et s’est finalement vite essoufflée.

« Le marché n’a pas tourné la page » de vendredi, relève auprès de l’AFP Alexandre Neuvy, gérant privé à Amplegest. « Il y a encore trop pour l’incertitude au niveau du variant » pour entamer un authentique rebond, juge-t-il.

Le nouveau variant Omicron présente « un risque très élevé » au niveau mondial, a mis en garde l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) lundi, tout en soulignant l’existence de nombreuses zones pour l’ombre sur sa dangerosité et sa transmissibilité.

La liste des pays où Omicron est détecté n’a cessé de s’allonger lundi tout particulièrement en Europe, malgré les restrictions de voyage instaurées tout autour de la planète.

Les investisseurs vont donc conserver un oeil très attentif sur l’évolution des connaissances sur ce variant mais aussi sur l’efficacité des vaccins et des solutions que veulent mettre en place les laboratoires contre Omicron.

« On pensait que la crise sanitaire était derrière nous, mais cela vient nous rappeler que ce n’est pas le cas. Maintenant, cette thématique va dominer les marchés avec les interrogations des taux pour l’avantage » directeurs des banques centrales, poursuit M. Neuvy.

Les institutions monétaires, qui vont tenir entre début et mi-décembre leur dernier comité monétaire de l’année, étaient jusqu’en ce lieu bien engagées sur le chemin du ralentissement de leur soutien à l’économie, sous la pression pour l’une inflation galopante.

Ainsi, l’inflation en Allemagne s’est emballée en novembre, à 5,2% sur un an, atteignant son un peu avant niveau à partir de juin 1992 et certainement son pic annuel, selon Isabel Schnabel, une haute responsable de la Banque centrale européenne.

« La crise sanitaire peut éloigner les craintes de surchauffe de l’activité économique, on le constate avec le recul des prix des matières premières, donc les banques centrales pourraient avoir plus de latitude » et ainsi retarder un peu la mise en place de leurs politiques plus restrictives, continue M. Neuvy.

L’automobile patine

Le domaine automobile n’a pas réussi à redémarrer, après la révision à la baisse par l’équipementier Faurecia de ses objectifs financiers pour 2021. L’société a annoncé un nouveau recul de la réalisation automobile en Europe ainsi que des « difficultés opérationnelles » dans un projet aux Etats-Unis et a dérapé de 7,93% à 37,14 euros.

Dans son sillage, Valéo (-3,87% à 24,57 euros) et Plastic Omnium (-3,07% à 21,46 euros) ont fait fausse route. Les constructeurs Renault (-1,57% à 29,15 euros) et Stellantis (-0,21% à 15,54 euros) ont aussi calé.

L’innovation reste devant

Les valeurs technologiques, dont la croissance est dopée par les nouveaux usages durant la pandémie, ont continué de profiter du climat de méfiance sanitaire.

STMicroelectronics a gagné 2,60% à 43,03 euros, Dassault Systèmes 1,02% à 53,43 euros et Capgemini 0,85% à 201,90 euros.

Autres valeurs ayant bénéficié de la pandémie, les entreprises du luxe, poids lourds de la cote parisienne, ont aussi progressé: Kering a gagné 2,75% à 683,80 euros, Hermès 2,24% à 1.640 euros et LVMH 0,75% à 697,20 euros.

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