L'Europe boursière termine dans le rouge après le rapport US sur l'emploi

L'Europe boursière termine dans le rouge après le rapport US sur l'emploi

Photo d'archives des bureaux du London Stock Exchange Group à LondresPhoto pour l’archives des bureaux du London Stock Exchange Group à Londres

par Laetitia Volga

PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont accompli en repli vendredi et les rendements obligataires progressent à la continuité de l’annonce pour l’une croissance solide de l’emploi aux Etats-Unis, qui conforte l’histoire pour l’une prochaine forte hausse des taux de la Réserve fédérale.

À Paris, le CAC 40 a fini en baisse de 1,17% à 5.866,94 points. Le Footsie britannique a cédé 0,09%, sa baisse étant limitée par la progression des valeurs de la force avec la hausse des cours pétroliers. Le Dax allemand a perdu 1,59%.

L’indice EuroStoxx 50 a abandonné 1,69%, le FTSEurofirst 300 a reculé de 1,13% et le Stoxx 600 de 1,18%.

Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait elle aussi dans le rouge bordeaux, le Dow Jones perdant 1,6%, le S&P-500 2,16% et le Nasdaq Composite 3,08%.

Cette baisse des marchés actions s’explique par l’annonce de 263.000 conceptions pour l’emploi en sept. aux Etats-Unis, un chiffre supérieur aux attentes, et pour l’un recul de taux de chômage à 3,5% tandis que le consensus Reuters le donnait à 3,7%.

Ces chiffres ne sont pas « du tout à même de changer les plans ‘hawkish’ de la Réserve fédérale nord-américaine. Celle ci devrait ainsi poursuivre de remonter ses taux pour l’avantage directeurs ces prochains mois avant que l’on ne puisse parler de ‘taux pivot' », a déclaré John Plassard chez Mirabaud.

Le baromètre FedWatch dévoile que la probabilité pour l’une hausse de taux de la Fed de trois quarts de points le mois prochain est à présent de 89,8% contre 85% avant la publication du rapport sur l’emploi.

Le prochain grand rendez-vous pour les investisseurs sur ce front sera la publication jeudi de l’indice des prix à la consommation aux Etats-Unis, qui permettra aux banquiers centraux de juger les progrès élaborés dans la lutte contre l’inflation avant la réunion de travail de novembre.

Les premiers résultats des sociétés sont aussi attendus pour la fin de semaine prochaine avec les grandes banques américaines.

VALEURS

Déjà mal orienté avec les petites annonces décevantes pour l’AMD et Samsung, le domaine européen de l’innovation a creusé ses pertes après les données sur l’emploi américain, qui offrent des arguments supplémentaires à la Fed pour poursuivre la remontée des taux.

L’indice Stoxx des hautes avancées technologiques a chuté de 4,34%. Dassault Systèmes (-6,53%), STMicroelectronics (-5,30%) et Capgemini (-4,07%) sont derniers du CAC 40. Infineon, ASML ont laché 3,65% et 6,14% respectivement.

Soutenue par le passage à « surperformance » pour l’Oddo, l’action Renault a pris 4,91%, en tête du Stoxx 600.

Credit Suisse a gagné 5,36%, la banque helvétique ayant annoncé racheter jusqu’à trois milliards de francs suisses de titres de créance afin de tenter de rassurer les investisseurs.

TAUX/CHANGES

Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans a inscrit un pic à 3,91%, son précédemment niveau à compter de plus pour l’une semaine, après le rapport sur l’emploi aux Etats-Unis.

En Europe, le dix ans allemand a quant à lui dépassé 2,2% et le français a touché un pic à 2,825%.

Le dollar s’apprécie de 0,11% face à un panier de référence constitué de six devises et se stabilise face à l’euro après un précédemment pour l’une semaine.

Le président de la Fed de New York, John Williams, a déclaré que la banque centrale nord-américaine avait encore du travail à faire pour faire baisser l’inflation et rééquilibrer durablement l’activité économique, prévenant que le chômage allait très potentiellement augmenter dans le processus.

LES INDICATEURS DU JOUR

La réalisation industrielle allemande a baissé en août de 0,8% en raison de la persistance de goulets pour l’étranglement liés à la pandémie de COVID-19 et à la guerre en Ukraine.

PÉTROLE

Le marché pétrolier se dirige vers un seconde semaine de gains consécutif, soutenu par la décision des pays de l’Opep+ de baisser leur production de deux centaines de milliers de barils par jour en novembre – la plus conséquente réduction à compter de 2020 – en dépit des craintes de récession et de la hausse des taux pour l’avantage.

Le Brent gagne 3,75% à 97,96 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 4,35% à 92,3 dollars.

(Rédigé par Laetitia Volga, édité par Nicolas Delame)

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