Stabilité en vue à Wall Street; en Europe, les actions montent avec les rendements

Stabilité en vue à Wall Street; en Europe, les actions montent avec les rendements

LES BOURSES EUROPÉENNES PROGRESSENT À MI-SÉANCELES BOURSES EUROPÉENNES PROGRESSENT À MI-SÉANCE

par Marc Angrand

PARIS (Reuters) – Wall Street est demandée sans grand renouvellement tandis que les Bourses européennes progressent nettement à mi-séance lundi en profitant à la fois de la hausse ininterrompue des rendements obligataires, qui bénéficie aux valeurs financières, et de l’espoir placé dans les négociations entre la Russie et l’Ukraine.

Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture pratiquement stable pour le Dow Jones et le Standard & Poor’s 500 et en repli de 0,13% pour le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40 gagne 1,58% à 6.657,25 points à 11h00 GMT, à Londres, le FTSE 100 prend 0,48% et à Francfort, le Dax avance de 1,74%.

L’indice EuroStoxx 50 est en hausse de 1,64%, le FTSEurofirst 300 de 0,88% et le Stoxx 600 de 0,88% aussi. Ce dernier retrouve une nouvelle fois son niveau du 23 février, à la veille de l’entrée de l’armée russe en Ukraine.

Une nouvelle session de négociations entre Russes et Ukrainiens doit s’ouvrir dans la journée en Turquie, ce qui entretient l’espoir pour l’avancées diplomatiques après les déclarations du président ukrainien, Volodimir Zelensky, laissant entendre qu’il peut accepter un compromis.

En attendant, les marchés évoluent sous la double influence de la hausse des rendements des emprunts pour l’Etat, reliée aux perspectives aujourd’hui nettes de remontée des taux directeurs, et de la baisse des cours du pétrole en réaction au confinement en deux temps décidé à Shanghaï face à la recrudescence du COVID-19.

Ces deux facteurs l’emportent pour l’instant sur le risque de voir le conflit en Ukraine et l’envolée des prix de l’électricité et des matières premières peser sur l’activité économique. S&P Global a ainsi ramené sa prévision de croissance pour la zone euro cette saison à 3,3% contre 4,4%.

« L’incertitude entourant nos prévisions est plus forte que pour l’habitude avec des risques à la baisse pour la croissance pour 2022 et des risques à la hausse pour l’inflation cette saison et l’an prochain », explique l’agence de notation économique.

TAUX

Ce ralentissement attendu de l’économie mondiale ne freine en rien la remontée des rendements obligataires, les banques centrales continuant de donner la priorité à la lutte contre l’inflation.

Celui des bons du Trésor américain à dix ans se maintient ainsi autour de 2,5%, au précédemment à partir de mai 2019. La courbe des rendements américains à cinq et trente ans s’est toutefois inversée pour la 1ère fois à partir de 2006, suggérant que plusieurs investisseurs anticipent maintenant un ralentissement économique à moyen terme.

Le dix ans allemand, à 0,609%, est au précédemment à partir de mai 2018. Sur la matière plus courte de la courbe, le deux ans allemand, à -0,092%, affiche maintenant une hausse de plus de 40 points de base à partir de le début du mois et ses équivalents belge et néerlandais sont repassés en territoire positif pour la 1ère fois à partir de 2014.

Au Japon, pour tenter de freiner la hausse des rendements, la banque centrale (BoJ) a annoncé déplafonner durant 4 jours ses achats pour l’emprunts pour l’Etat.

VALEURS EN EUROPE

L’évolution des rendements obligataires profite à plein aux valeurs de l’compagnie d’assurances et des banques, dont les indices Stoxx gagnent respectivement 1,95% et 1,91%.

À Paris, Société générale (+3,60%) et BNP Paribas (+3,70%) figurent parmi les plus fortes progressions du CAC 40 et Axa prend 2,61%.

En baisse, plusieurs fournisseurs pour l’Apple, comme STMicroelectronics (-0,70%) souffrent des informations de Nikkei selon lesquelles Apple envisage de réduire sa production pour l’iPhone et pour l’iPods.

CHANGES

Sur le marché des devises, la journée est marquée par la chute du yen, tombé à son plus bas niveau à partir de six ans face au dollar à 125,05 et en passe pour l’enregistrer sa plus forte baisse sur une séance à partir de mars 2020 (-1,79%) après les petites annonces de la Banque du Japon (BoJ) visant à contenir la hausse des rendements obligataires. Le dollar, au contraire, profite de la remontée des rendements des Treasuries et s’apprécie de 0,31% face à un panier de référence.

L’euro est pratiquement inchangé face au dollar à 1,0989 mais gagne 1,86% face au yen à 136,37.

PÉTROLE

Le confinement en deux étapes décidé à Shanghaï pèse lourdement sur le marché du pétrole, qui vient pour l’enregistrer sa 1ère performance hebdomadaire positive en trois semaines.

La décision des autorités de Shanghaï met en évidence les risques liés à la stratégie « null COVID » de la Chine, premier importateur mondial de brut, soulignent des traders.

Le Brent abandonne 4,22% à 115,56 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 4,64% à 108,62 dollars.

(Reportage Marc Angrand, édité par Pantalon denim-Michel Bélot)

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