La Bourse de Paris perd 0,51%, plombée par le luxe

Wall Street clôture en baisse sur des mouvements de fin de trimestre

La Bourse de New York a terminé en parfaite baisse jeudi, de nombreux investisseurs effectuant des modifications de portefeuille au dernier jour pour l’un trimestre riche en rebondissements.

Le Dow Jones a cédé 1,56%, l’indice Nasdaq, très influencé par les valeurs technologiques, a abandonné 1,54%, et l’indice élargi S&P 500, 1,57%.

« Ce qui a eu le plus pour l’influence sur le marché est le fait que ce soit le dernier jour du trimestre, pendant lequel on a eu une importante rotation des actions vers les obligations », a détaillée Karl Haeling, analyste de LBBW.

Mercredi, les analystes de JPMorgan estimaient que le poids moyen des obligations dans les portefeuilles était de 18% seulement, soit le plus faible à partir de 2008.

« On vient de vivre l’un des pires trimestres de l’oeuvre pour les obligations », a relevé Karl Haeling, estimant, comme les analystes de JPMorgan, que le marché obligataire peut bientôt connaître un rebond.

Le mouvement de jeudi a bénéficié à une bonne partie des maturités sur le marché obligataire, du trois mois au 30 ans, qui est passé de 2,47% à 2,44%. Les prix des obligations évoluent en sens opposé de leurs taux.

Selon les analystes de Briefing.com, une section des investisseurs a pris ses bénéfices après plus de deux semaines pour l’une folle chevauchée.

Sur le trimestre néanmoins, le S&P 500 a perdu 4,94% et le Dow Jones 4,56%.

Dans ce contexte, l’annonce du président Joe Biden pour l’une ponction de 180 centaines de milliers de barils issus des réserves stratégiques américaines pour soulager le marché de l’or sombre a eu peu pour l’effet.

La nouvelle a fait chuter le cours du baril de WTI (West Texas Intermediate), principale variété nord-américaine, de près de 7%, « mais l’impact sur les autres marchés est limité, car chaque personne sait que c’est temporaire », a soulevé Karl Haeling.

En outre, « cela ne change pas beaucoup les prévisions pour l’inflation », a-t-il ajouté.

Jeudi, l’écart entre le taux des obligations protégées de l’inflation, dites TIPS, et celui des emprunts pour l’État classiques à dix ans, qui mesure les anticipations pour l’inflation, ne s’est ainsi que très légèrement contracté et reste très élevé, au un peu avant à partir de quasiment un quart de siècle.

À la cote, seules les compagnies pétrolières ont sérieusement souffert de l’annonce de Joe Biden. ExxonMobil (-1,42%), Chevron (-1,60%) ou ConocoPhillips (-1,09%) ont tous cédé du terrain.

Ailleurs, le fabricant de semi-conducteurs AMD a lui pâti (-8,29% à 109,34 dollars) pour l’un abaissement de recommandation de Barclays, qui craint un ralentissement du domaine. Il a entraîné dans son sillage ses rivaux Intel (-3,64%) et Micron (-1,60%).

À contre-courant, les croisiéristes ont gardé le cap, forcément soutenus par un nouvel avis des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), principale agence sanitaire nord-américaine, qui ne recommandent plus pour l’éviter les croisières pour éviter de contracter le coronavirus.

Carnival (+3,16%), Norwegian (+3,11%) et Royal Caribbean (+2,82%) entamaient ainsi tous la séance dans le vert.

HP est sanctionné (-6,54% à 36,30 dollars), de même que Dell, après l’abaissement de recommandation de Morgan Stanley, qui prévoit des difficultés sur le marché du PC du fait de l’incertitude sur la conjoncture économique.

La chaîne de pharmacies Walgreens n’a pas profité (-5,67% à 44,77 dollars) de résultats trimestriels supérieurs aux attentes, soutenus par les vaccinations contre le Covid-19 et les tests, les investisseurs s’inquiétant pour l’un possible coup de mou pendant les trimestres à venir.

tu/bt

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