Paris : léger repli avant les statistiques et résultats US

Wall Street termine en hausse, triomphant de mauvais résultats de la tech

La Bourse de New York a achevé en forte hausse vendredi, l’espoir pour l’une inflexion de la banque centrale nord-américaine (Fed) l’emportant sur les mauvais résultats du domaine technologique.

Le Dow Jones a gagné 2,59%, l’indice Nasdaq a pris 2,87% et l’indice élargi S&P 500 a grappillé 2,46%.

La séance, comme la semaine, est « un bras de fer », avec « pour l’un arôme, les résultats décevants des capitalisations géantes de la tech et, de l’autre, les signes pour l’une économie qui se ramollit et les espoirs croissants pour l’une décélération de la Fed », a détaillée Angelo Kourkafas, pour l’Edward Jones.

Alphabet mardi, et ensuite Meta mercredi, et pour finir Amazon jeudi ont tous surpris défavorablement Wall Street, « mais le marché n’a pas beaucoup baissé, et a même fini par se reprendre », a souligné Karl Haeling, de LBBW.

« L’essentiel de la casse s’est limité au domaine technologique et ne s’est pas propagé au reste du marché », a-t-il poursuivi.

L’analyste a aussi relevé que le système financier avait vu cette semaine des entrées nettes pour l’argent dans les fonds de placement en actions, ce qui est signe pour l’un regain pour l’appétit des investisseurs pour ce marché.

Autre marqueur fort, selon Karl Haeling, le S&P 500 a franchi, à la hausse, un seuil technique important (la moyenne sur les 50 dernières séances) et n’est pas redescendu.

L’élan est tel vendredi que même le domaine technologique a fini dans le vert, Amazon faisant seul est de mauvais élève (-6,80% à 103,41 dollars).

Le géant américain de la distribution a enregistré une baisse de 9% de son bénéfice net au 3ème trimestre et prévoit une croissance anémique pour ses standards, comprise entre 2% et 8% sur un an au 4ème trimestre, période cruciale de l’exercice car elle contient les bals de fin pour l’année.

Apple (+7,56% à 155,74 dollars) a lui atténué le tableau assez sombre brossé par les 4 autres géants de la tech cette semaine. Il a publié jeudi un chiffre pour l’affaires et un bénéfice supérieurs à ce qu’annonçaient les analystes, quand bien même les ventes pour l’iPhone ont manqué la cible.

A la différence de ses concurrents, le groupe à la pomme a aussi préservé ses marges et s’est montré pour l’un optimisme prudent pour le trimestre en cours.

Pour Angelo Kourkafas, les indicateurs macroéconomiques de la semaine ont qualifié que l’économie était en période de refroidissement, en particulier ceux portant sur octobre, la période la plus récente, comme les indices PMI qui ont divulguer que l’activité se contractait aux Etats-Unis.

Dès lors, il apparaît « raisonnable » de penser que « la fin du cycle de resserrement monétaire est en vue », selon l’analyste, ce qui ravit les traders.

Bien qu’ayant rebondi vendredi, les taux obligataires se sont repliés cette semaine, ce qui est signe pour l’un renouvellement dans les anticipations des investisseurs, après 12 semaines consécutives de hausse, une séquence plus vue à compter de près de 40 ans.

A la cote, plus de trace de Twitter, dont la cotation est suspendue vendredi après l’officialisation du rachat par Elon Musk. Le New York Stock Exchange a spécifié qu’il prévoyait une radiation de la cote après la reprise de toutes les actions au prix de 54,20 dollars par titre, soit un peu mieux que le dernier cours (53,70 dollars).

Tesla, dont Elon Musk est le boss, a progressé de 1,52%, à 228,52 dollars.

ExxonMobil (+2,93% à 110,70 dollars), qui avait déjà atteint la veille son record historique en séance, restait aux avant-postes après la publication pour l’un bénéfice net trimestriel très au-dessus des attentes des analystes, quand bien même son chiffre pour l’affaires est ressorti en deçà des prévisions.

Le groupe a profité des prix élevés du pétrole et du gaz, et produit son plus important volume de produits raffinés à compter de 14 ans.

Son concurrent Chevron (+1,17% à 179,98 dollars) a fait encore mieux, pulvérisant les estimations du marché, avec un bénéfice net quasiment doublé sur un an. Le groupe de San Ramon (Californie) a tout particulièrement multiplié par six ses profits dans le raffinage à l’international.

Porté par l’enthousiasme général, Intel (+10,66% à 29,07 dollars) s’est envolé malgré la chute de son chiffre pour l’affaires au 3ème trimestre et l’abaissement de ses prévisions pour l’année.

Colgate-Palmolive a avancé (+1,93% à 74,64 dollars), après avoir annoncé des résultats globalement conformes aux attentes, mais marqués par une compression de ses marges et une hausse de ses coûts. Le groupe de produits pour l’hygiène et pour l’entretien a, par ailleurs, revu légèrement à la baisse ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice.

tu/er

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *